Le duel en tête-à-tête qui façonne la vie politique française depuis près d’une décennie s’est intensifié la semaine dernière, la leader d’extrême droite Marine Le Pen s’emparant d’un gros scalp et annonçant qu’elle s’en prendrait à un plus gros, le président Emmanuel Macron.
Personne ne doutait qu’elle prenait les devants. Pourtant, dès lundi, M. Macron avait relégué Mme Le Pen et son parti, le Rassemblement national anti-immigration, au statut de « paria » – son mot –. Il n’a pas daigné la rencontrer dans sa recherche d’un nouveau Premier ministre pour remplacer celui qu’elle avait largement évincé la semaine dernière.
Les dirigeants des autres partis ont eu des tête-à-tête avec M. Macron au palais présidentiel ; mais pas Mme Le Pen, qui a été exclue parce qu’elle fait partie du « front anti-républicain », selon ses propres termes.
Cela pourrait s’avérer être une grave erreur. La semaine dernière, Mme Le Pen a annoncé au Parlement le départ du malheureux Premier ministre Michel Barnier ; bien sûr, il a été renversé peu de temps après par un vote de censure.
M. Barnier avait tenté de faire adopter en force une proposition de budget sans vote, et surtout il avait à peine consulté Mme Le Pen, qui dispose du plus grand bloc de parlementaires et ne peut être ignorée.
Elle a suggéré que les gouvernements successifs de Macron pourraient tomber, jusqu’à ce qu’il démissionne – indiquant clairement qu’elle recherche un trophée plus conséquent : le président lui-même.
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