Le montant qu’un héritier peut prendre a augmenté de 18% cette année
En France, les membres de la famille et les héritiers peuvent accéder au compte bancaire d’une personne décédée pour payer ses funérailles et autres frais, et le montant autorisé a désormais augmenté. Voici comment cela fonctionne.
Le montant que peut prélever l’organisateur de funérailles a été augmenté à partir du 1er janvier de cette année, de 5 000 € à 5 910 €, soit une augmentation de 18 %, précise un décret du 3 décembre 2024.
Quelles sont les règles ?
En droit français, tous les héritiers, parents et enfants doivent contribuer aux frais d’une personne décédée, par tous les moyens financiers possibles, même s’ils ne souhaitent accepter aucun héritage qui leur est proposé.
Toutefois, si la personne décédée dispose encore de liquidités, ces héritiers et/ou exécuteurs testamentaires des frais et funérailles du défunt peuvent les utiliser pour contribuer à compenser la dépense. Cela peut inclure les services publics, le loyer, les taxes et les factures encore impayés ; les frais de santé, ainsi que les frais de funérailles et d’inhumation.
Si la personne décédée ne dispose pas de liquidités, les frais incombent aux héritiers, en fonction de leurs revenus et de la part qu’ils reçoivent de l’héritage éventuel.
Quiconque paie les frais funéraires sans être l’héritier du défunt peut légalement demander à être remboursé par les héritiers.
Frais funéraires sont définis comme (liste non exhaustive) :
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Frais d’inhumation et cérémonie d’accompagnement
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Frais de crémation et cérémonie d’accompagnement
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Avis de funérailles
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Lettres d’invitation et de remerciement
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Achat et installation d’un emblème religieux sur la tombe
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Achat d’un terrain de cimetière
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Construire, ouvrir et fermer un terrain funéraire
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Frais de transport du corps
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Frais d’installation d’un monument funéraire
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Achat de fleurs et couronnes.
Comment les proches peuvent-ils accéder aux actifs ?
Les proches qui n’ont pas encore reçu d’héritage du défunt par testament peuvent demander que le maximum de 5 910 € soit utilisé pour financer les funérailles et autres frais nécessaires.
Pour accéder à l’argent, ils doivent prouver qu’ils ont « le droit de subvenir aux funérailles », ce qui signifie qu’ils sont responsables des funérailles et des frais associés.
Les organisateurs doivent également fournir des preuves de dépenses, telles que des factures et des reçus, et prouver leur lien avec le défunt via des documents similaires. Ils doivent également disposer de documents, établis par un notaire, prouvant leur droit successoral.
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Une fois ces documents examinés, la banque compétente peut débloquer les fonds directement du compte bancaire du défunt vers celui de l’héritier.
« La banque exigera toutes les pièces justificatives qu’elle jugera nécessaires pour garantir l’utilisation de l’argent », précise le site Internet du service public du gouvernement.
S’il y a des factures impayées spécifiques pour les funérailles et les coûts associés, l’argent peut être transféré directement sur le compte des pompes funèbres.
Une fois le montant maximum payé, les fonds restants ayant appartenu au défunt sont détenus par la banque et versés uniquement comme indiqué dans le testament, une fois que le notaire a confirmé l’ordre de succession.
Le nouveau montant est-il suffisant pour couvrir les frais ?
Le montant maximum autorisé devrait être suffisant pour couvrir les frais de la plupart des funérailles ; une étude par les groupes de vieillissement à domicile Silver Alliance et Simplifia ont constaté que le coût moyen d’un enterrement en France en 2023 était de 4 730 € (selon la région et le type d’enterrement, par exemple une crémation ou un enterrement).
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Si aucun membre de la famille ou des héritiers n’a assez d’argent pour couvrir les frais des funérailles, la mairie la plus proche doit organiser les funérailles et prendre en charge les frais. Dans ce cas, la mairie évaluera elle-même le patrimoine des proches pour vérifier s’ils ne peuvent réellement pas payer.
Et si les héritiers ne sont pas d’accord ?
Tout litige est généralement porté devant le juge aux affaires familiales (un juge des affaires familiales), qui attribuera et redistribuera les frais des funérailles et autres obligations du défunt selon la capacité contributive de chacun.